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Rien ne vaut la vie.

On entend souvent des discours de toutes sortes sur la vie. Chacun pratiquement a sa version sur ce qu’elle représente et son importance. Les uns l’exaltent les autres la maudissent certaines fois parce qu’à leur avis elle leur apporte malheur, souffrance, angoisse etc. D’autres encore essaient quand bien même de la vivre. Toutefois sa valeur est inestimable. Elle vaut ce qu’elle vaut. Rien ne saurait la remplacer.

Les guerres, la famine, les peines, les douleurs… dans le monde ont tendance certaines fois à réduire l’importance de la vie à nos yeux. On entend tellement parler de morts, de bombardements, de crimes… qu’on ne se soucie guère de l’importance de la vie. Elle tend à perdre de sa valeur dans les relations que l’on entreprend avec autrui.

 

Dans certains de nos rapports interpersonnels nous regardons certaines fois les autres avec dédain et mépris. Le plus souvent à cause des valeurs reçues. Des valeurs qui nous font regarder les autres comme inferieurs, « moins humains » que nous. Nous oublions de ce fait les valeurs humanistes et nous agissons selon notre moi égoïste.

Néanmoins laissez-moi vous dire qu’une simple expérience suffit pour nous montrer à quel point la vie est importante. Dans quelle mesure rien ne peut la remplacer. Je partage avec vous une expérience que j’ai vécue :

«Je Connais une modeste famille haïtienne (Père, mère, enfants) qui a subi un énorme traumatisme après la mort du père. Cela les a mis dans une situation extrêmement précaire vu que chez nous c’est le père dans ce genre de famille qui a entre autres, la responsabilité économique. A la mort du père, le fils aîné a été contraint par droit d’ainesse de prendre soin de sa famille. Il a dû renoncer à des études supérieures qu’il voulait entreprendre.

Il s’est fait inscrit à la police nationale. Au début, cela fonctionnait très bien. Il commençait à réussir sa vie normalement avec sa famille et sa petite amie. Il faisait des projets et bien d’autres activités. Mais malheureusement il a été victime d’un assassinat perpétré par des bandits. Ce qui a replongé sa famille dans une douleur atroce.

C’est à ce moment-là que j’ai pu réaliser avec conviction combien la vie est précieuse. En effet sa perte m’a prouvée à quel point la vie est irremplaçable. Même si l’on essaie de compenser les dégâts par l’argent ou les avantages mais fondamentalement on ne parviendra jamais à remplacer la vie. C’est pour cela qu’il est dit que la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.

Aussi il est crucial de la protéger autant que c’est possible. Il faut travailler à sa promotion partout dans le monde. Punir ceux qui veulent la détruire ou diminuer son importance sous nos yeux. Il faut aussi la chercher, l’aimer même si elle peut paraitre des fois injuste ou insupportable. Il restera toujours cette vérité : Rien ne vaut la vie.

© Billy James RAYMOND


En Haïti, les défenseurs des droits humains sont en deuil!

L’atmosphère a un gout de sang et de fiel. Monsieur Daniel Dorsainvil coordonnateur géneral de la plateforme des organisations haïtiennes des droits de l’homme (POHDH) a été lâchement assassiné le samedi 08 février 2014 à Port-au-Prince.

Il a reçu sèchement une balle dans la poitrine qui l’aurait atteint au cœur. Accompagné de sa femme, cette dernière a été criblée de 5 balles après que son mari a succombé sous ses yeux. Selon des éléments préliminaires, les deux victimes revenaient d’une banque quand un bandit les aurait braqués et leur a lâchement ôté la vie. Mais seule une enquête pourrait déterminer les circonstances exactes de leurs assassinats…

La POHDH est une plateforme qui regroupe un ensemble d’organisations luttant pour la promotion des droits humains en Haïti. Monsieur Dorsainvil a été élu coordonnateur de la plateforme depuis septembre 2012. Ingénieur civil de formation il prêtait service à la nation haitienne depuis plusieurs années. Sa femme, Girldy Lareche a été infirmière. Ils ont laissé trois enfants.

Ce double assassinat vient rallonger la liste des victimes déjà longue. Des gens qui luttent pour l’amélioration des conditions de ce peuple tombent comme si leur vie importait peu. Comme si leur existence ne représentait rien aux yeux de certains délinquants de la société.

Réactions :
C’est la consternation la plus totale de voir des malfrats enlever la vie à un personnage d’importance dans la lutte des droits humains au pays. Ces êtres à morphologie humaine ont plongé dans le deuil les enfants des victimes, leurs familles, leurs proches, les défenseurs des droits humains, des gens conséquents de ce pays.

Evidemment les réactions sont les plus vives après ce double assassinat. La classe politique la société civile et le secteur des droits humains lèvent la voix pour condamner cet acte odieux. Le président Martelly a partagé ses sympathies aux familles des victimes. Ceux qui savent à quel point les ressources humaines sont importantes pour la promotion du droit dans ce pays partagent leurs condoléances. Bref, les réactions viennent de partout.

Pierre Esperance, directeur exécutif du Réseau National des Droits Humains (RNDDH) affirme que c’est une exécution. Plusieurs opposants au régime de Martelly pointent le gouvernement du doigt. Mais il faudrait attendre que l’enquête détermine les auteurs intellectuels et matériels de ces deux assassinats. Qui sait si l’enquête aboutira ? Avec une justice haitienne boiteuse.

Une justice haitienne avec de lourdes obligations.

Chez nous en Haïti, les questions de justice sont problématiques. Il existe dans les tiroirs de la justice des tonnes de dossiers qui attendent d’être traités. Des dossiers d’assassinat comme celui-ci mais rien ne presse car on dit souvent ici : « l’enquête piétine toujours.» C’est bien une formule qui fait bien son chemin et on en est habitué. Est-ce que ce dossier vient rajouter à la liste des enquêtes piétinant toujours ou aboutira-t-il cette fois-ci ? C’est à la justice haitienne d’y répondre. Quant à moi je souhaite condoléances aux familles et que la lutte se poursuive jusqu’au bout.

© Billy James RAYMOND


Le cinéma haïtien vers le marché africain

Le 25 janvier dernier un important protocole d’accord a été signé pour la distribution des films haïtiens sur le marché africain. Ce protocole d’accord est signé entre la Motion Picture Association of Haïti (MPAH) et la Nollywood and African Film Critics’ Awards (NAFCA). Faut-il espérer que grâce à ce protocole d’accord les africains feront connaissance avec notre cinéma? Bien que cette question du cinéma haïtien est à remettre en question dans une certaine mesure.

L’accord signé prévoit que « la NAFCA fasse une critique des films haïtiens pour les présenter au public africain et les films haïtiens seront sélectionnés pour concourir dans le cadre de l’ « African Oscar ». C’est bien une précieuse opportunité pour les acteurs haïtiens de se faire connaître dans le monde du cinéma africain. Depuis plusieurs années en effet les films africains sont vus en Haïti. Ils sont projetés sur des chaînes privées ce qui a permis à une partie du public haïtien d’en connaître un peu plus sur les acteurs africains…

Il y a particulièrement la chaîne ATV42 qui prend l’habitude de gâter le public haïtien avec des heures consacrées à des films africains. Je connais plusieurs personnes mordues de ces séances. Cela permet une certaine connaissance de quelques réalités présentes sur le territoire africain. On fait parfois des comparaisons entre les deux réalités. On essaye d’apprécier le talent des producteurs africains dans la manière qu’ils ont de produire des films. Ne faudrait-il pas aussi que l’inverse soit fait du côté de l’Afrique ?

Même s’il faut souligner une absence quasi totale des salles de cinéma au pays. Les quelques salles que l’on avait sont fermées depuis plusieurs années déjà. Ce qui a un peu déshabitué le public haitien à la réalité des salles de ciné. Nos salles sont maintenant dans nos salons devant nos petits écrans humm…Bref ! Que devrait permettre ce protocole d’accord ?

Perspectives

Je suis plutôt optimiste quant à cet accord dans la mesure où il donnera une meilleure visibilité aux acteurs haïtiens. En ce sens l’Afrique saura les talents de nos acteurs. Cela permettra aussi de montrer certains aspects de la culture et de la réalité haïtienne à l’Afrique. Cela mettra les talents haïtiens en concurrence avec les talents du continent africain, terre de nos ancêtres.

Là où cela devrait représenter gros, c’est l’aspect économique de la question. Est-ce que cette nouvelle ouverture pour le cinéma haïtien rapportera à ce secteur en terme de productivité ? On n’a qu’à espérer que ce soit le cas. Il faudrait que cela rapporte au secteur et que le partage continue en ce sens.

Je crois aussi que nos producteurs devraient faire plus d’efforts. Car non seulement leurs travaux seront appréciés par un plus large public mais aussi ils seront soumis à l’épreuve de nombreux critiques. Mais pour l’instant ce que je pourrais souhaiter c’est que ce protocole d’accord porte ses fruits. Pour une plus large appréciation des talents des deux espaces, pour le bonheur des fans du cinéma.

© Billy James RAYMOND


Le président du sénat haïtien victime de la cybercriminalité ?

Desra Simon Dieuseul, président du sénat haïtien aurait été victime de la cybercriminalité. Des imposteurs auraient créé un compte Facebook en son nom et à son effigie pour distribuer de fausses bourses d’études à des jeunes moyennant des frais allant jusqu’à $ 2500 US. Monsieur Desra, également président de l’assemblée nationale demande que la lumière soit faite.

Crédit photo: radiotelevisioncaraibes.com
Crédit photo: radiotelevisioncaraibes.com

Il affirme par ailleurs que des numéros de téléphones sont également utilisés pars ces escrocs pour placer des appels à leurs victimes. Par rapport à ce cas délicat monsieur Desra a adressé une lettre au directeur général de la police nationale d’Haïti. Il affirme n’avoir aucune responsabilité dans cette histoire. Ces malfrats auraient voulu salir son image…

J’ai visité la page Facebook officielle du sénateur Desra voilà ce que j’ai pu trouver : Suivez le lien.

La justice haïtienne face à la question

Ce n’est pas une mince affaire que d’occuper une place aussi prestigieuse et de se retrouver dans un tel pétrin. L’affaire n’a pas du tout bonne odeur. Réactions ? Il faudrait que les autorités de la justice et de la police fassent lumière sur ce dossier. Lumière qui consisterait à trouver ces malfrats et à les juger.

Beaucoup de gens sont victimes de ce genre d’impostures sur internet. Mais le problème est d’autant plus grave par ce qu’il s’agit d’une personnalité politique de haut niveau dans le pays.

Je crois donc qu’il faut que cette question soit prise au sérieux. La législation haïtienne devra donc s’y pencher. Mais a-t-on les moyens ? Je crois que la tâche ne sera pas facile mais on ne peut non plus négliger la question.

Voici une approche qui peut être utile à la législation haïtienne que j’ai trouvée sur internet. Voici le lien.

En attendant travaillons pour le changement.

© Billy James RAYMOND


Haïti, 28 ans après la dictature des «Duvalier» où en est-on ?

Le 7 février 1986 Jean-Claude Duvalier est chassé du pouvoir en Haïti après un soulèvement populaire. Pendant 29 ans la famille Duvalier a dirigé le pays d’une main de fer en commettant diverses violations et vols. Ce 7 février 2014 est le 28e anniversaire de la chute de ce régime sanguinaire. Quels progrès ont été enregistrés depuis ? Le pays a-t-il connu une amélioration des conditions de vie ou ces dernières ont-elles empiré ? La problématique est là. Pourquoi ne pas en faire une tentative de décryptage ?

Un pays meurtri par la dictature pendant 29 ans.

François Duvalier, élu démocratiquement le 22 septembre 1957 n’a pas pris longtemps pour instaurer une dictature au pays. Surnommé «papa doc», il a jeté les bases d’un régime dictatorial féroce, sanglant et dilapidateur. Un régime soutenu par une milice, « les tontons macoutes » formée dans l’ensemble par la mission militaire américaine et par la gendarmerie nationale en France…

En 1971, à la mort de « papa doc» « l’héritage » est passé à son fils Jean-Claude Duvalier (baby doc) alors âgé de 19 ans, sans aucune expérience. Le règne sanglant a continué. Il y a eu des violations systématiques des droits de l’homme, des centaines de cas de torture, des journalistes ont été maltraités. La liberté a été mise sous les verrous. L’impunité a régné. Le peuple en a été la principale victime. Il a vécu dans la terreur.

Mais le 7 février 1986, le peuple assoiffé de justice, d’un avenir meilleur s’est révolté et « baby doc » a été contraint de quitter le pays. Il s’est enfui laissant derrière lui un pays en effervescence. Jean Claude Duvalier a pillé plus de 300 millions de dollars américains des caisses de l’Etat. Un crime ! Qu’allait-il advenir au pays après son départ ?

De 1986 à nos jours…

Qu’est-ce qui a réellement changé depuis son départ le 7 février 1986 ? C’est la grande question que l’on peut se poser. Les réponses peuvent être étonnantes, mais en fait pas grand-chose n’a changé. C’est toujours la mal vie.

A part certains acquis comme les libertés d’expression, d’association et de manifester librement les principaux problèmes fondamentaux du peuple n’ont pas été résolus. Une justice boiteuse, des cas de pillage des caisses de l’Etat, des conditions de survie pour la plupart des Haïtiens; notre souffrance ne date pas d’hier.

Des politiciens de mauvaise foi continuent de faire souffrir le pays. Ils ne sont pas parvenus à créer cette alternative pour donner au pays une nouvelle ère. Conséquences, le peuple reste dans la misère, dans le sous-développement. On n’a pas trop de chance d’espérer, etc. (Voir Oh ! dilapidateurs donnez une chance à Haïti ! »)

En attendant…

Rentré au pays de manière inattendue le 16 janvier 2011, « baby doc» a été accueilli par des sympathisants. Chose surprenante, beaucoup de jeunes étaient du nombre de ceux qui l’ovationnaient. Oh ! Triste sort, le peuple haïtien serait dépourvu de mémoire historique ? Néanmoins, c’était le cas.

Depuis, cela fait trois ans que l’ancien dictateur circule librement dans le pays. Des défenseurs des droits humains comme Human Rights Worth, Armnesty International et plusieurs voix se sont élevées pour demander qu’il soit jugé pour crimes contre l’humanité. Mais rien n’est fait, il est toujours là tranquillement.

Au contraire, il reçoit la visite de l’actuel président Martelly prétendant que tous les acteurs de la vie nationale doivent participer au processus de réconciliation. Alors qu’il n’a pas été jugé pour ses actes inhumains. Comment la réconciliation est-elle possible sans justice et réparation ? Une vraie aberration.

Une chose qui m’a encore choqué est que « baby doc » est souvent mis à l’honneur par des écoliers qui le choisissent comme parrain de promotion. C’est encore un autre exemple qui montre que la mémoire historique de ce peuple est enchaînée.

Néanmoins tant que ce peuple existera, il y aura des voix qui s’élèveront pour réclamer justice et réparation. Des voix et des actions pour que ce pays connaisse un renouveau.

© Billy James RAYMOND


Vers le sommet de la réussite…

Crédit photo:fotosearch.fr
Crédit photo:fotosearch.fr

«Je veux réussir ! Je vais réussir coûte que coûte ! Je suis prêt à prendre le risque que cela demande ! Je suis super motivé pour cette cause … » Ce sont bien des expressions et bien d’autres encore qu’on entend assez souvent chez des personnes qui s’engagent dans une initiative quelconque, bien entendu noble. Mais dans l’ensemble combien sont restés fidèles à leur promesse ? La plupart du temps une poignée… Mais le sommet de la réussite est-il si difficile ? Voyons voir…

La plupart des initiatives de cette vie se présente comme des défis difficiles à relever. Je me rappelle récemment avoir dit à une amie qui avait des problèmes familiaux que la vie ne fait jamais de cadeau. C’est à nous de travailler pour la rendre meilleure. Elle m’avait répondu que ce n’était pas facile d’arriver à connaitre le succès dans nos entreprises. Mais j’ai répliqué : « Continue de foncer malgré tout »… Bref !

Réussir dans ce qu’on entreprend n’est pas une mince affaire mais bien un vrai travail d’hercule. En effet il faut viser le sommet. Mais laissez-moi vous dire, contrairement au sommet d’une montagne qui a des limites, les sommets de l’esprit, eux, n’ont pas de limites. Chacun dans cette vie a un sommet à escalader. Comme Edmund Hillary a déclaré : « Je crois que dans la vie nous luttons tous contre une montagne comme l’Everest et que la clef du succès est très semblable dans les deux cas. » Cela prouve que dans la vie chacun a un sommet à gravir et est dans l’obligation de s’y atteler.

Ce qu’il faut :

Précisons que vivre c’est réussir constamment comme le disait Amiel. Une personne qui marche vers le sommet de la réussite n’est pas celle qui court vers la célébrité ou vers la gloire. Si c’était le cas beaucoup de personnages du monde entier seraient considérés comme ayant échoué. Mais une personne qui réussit constamment c’est celle qui vit avec l’objectif d’atteindre le but de son existence. Celle qui trouve en elle-même la certitude de n’avoir pas vécu en vain.

Marcher vers le sommet de la réussite c’est savoir combiner ingéniosité et ténacité. C’est savoir concrétiser ses idéaux, atteindre ses buts, terminer ce que l’on commence. C’est encore savoir transformer ses rêves en réalité. C’est aussi quand on se consacre à la vérité et au partage avec les autres, quand on développe un caractère intègre.

On ne connaitra sans doute pas la réussite en étant un paresseux. Il faut lutter constamment et ce, sans défaillir. A partir d’objectifs, de plans concrets, du travail…il faut avoir de la consistance. Si l’on échoue, ce n’est qu’une bataille perdue qui doit nous rendre encore plus fort pour gagner la guerre. Car on aura fait de l’expérience d’échouer. Il faut réessayer et poursuivre dans la bonne direction.

Notez bien que l’argent n’est pas un but en soi mais un moyen pour parvenir au but. Celui qui en fait son but le plus souvent échoue ou n’a aucune fierté ni personnalité respectable. Il utilise tous les chemins pour se faire du fric et au final il peut même aller à des actions malhonnêtes.

Le fondement de la réussite selon Benjamin Franklin se résume à travers les 13 points que voici : Abstinence, silence, ordre, résolution, frugalité, application, sincérité, justice, modération, propreté, tranquillité, chasteté et humilité. Cette liste de Benjamin n’est sans doute pas exhaustive. Chacun de nous, dépendamment de nos expériences, de notre culture, de nos habitudes…peut aussi en formuler une. Néanmoins il reste clair que le sommet de la réussite est ouverte à nous tous il faut seulement que l’on parte à l’aventure.

© Billy James RAYMOND


Ces égouts qui donnent la trouille!

Crédit photo: hpnhaiti.com
Crédit photo: hpnhaiti.com

Qui peut le plus devrait pouvoir le moins non ? Ben moi, c’est en tout cas ce que j’ai cru comprendre. Je peux probablement me tromper mais je n’en suis pas si sûr. Serait-ce du non-sens ou de la mauvaise foi quand certains élus négligent des choses les plus banales sous prétexte qu’il y a du plus sérieux que cela à résoudre. Certes, il peut y avoir du plus sérieux que cela mais la moindre négligence peut causer de graves dégâts.

Je vous relate…

Récemment j’étais chez moi tranquillement quand j’ai appris qu’un ami de la famille a eu de graves blessures. Je commençais à m’en faire étant donné que dans ce pays rien n’est jamais assuré. La cause ? Je ne veux pas certainement vous le dire si tôt. La même semaine un autre message du genre m’est encore parvenu. Et c’était la même cause qui a provoqué le même effet.

J’avoue j’ai hurlé de fureur : « c’est vraiment du non-sens ça ! Qu’est-ce que c’est ce pays et ces dirigeants ! » S’il n’y avait pas ma sœur pour m’apporter un peu d’eau Dieu seul sait ce qu’il en adviendrait. Bref…

Ce problème dont je vous parle franchement tout éhonté je ne devrais pas mais je dois forcément. Euh ! En effet, quand on circule dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et dans d’autres régions du pays faire attention aux égouts c’est une exigence sérieuse que l’on ne doit aucunement négliger. Sinon on risque de regretter. Ce que je vous relate là est valable aussi bien le jour que la nuit. Pire la nuit la plupart des rues ne sont pas électrifiées.On doit dans ce cas faire confiance à son instinct ou à ses habitudes pour circuler.

Beaucoup d’égouts n’ont pas de couvercle et servent parfois de poubelle vous vous imaginez! Les couvercles peuvent encore ne pas être en état. Les gens viennent y jeter des détritus ce qui est très grave. Bon vous voyez à quel point c’est moche. Ce sont des dangers imminents. Quand il pleut ces espaces d’évacuation ne peuvent plus évacuer l’eau ruisselante. Dans ce cas, des dégâts de toutes sortes à travers les rues. Oh !

Ces égouts ont déjà fait de nombreuses victimes. Des pneus de voitures y sont tombés. Des gens s’y sont blessés et parfois gravement. Ils servent même de cachettes à des délinquants qui veulent intimider. Et pourtant les officiels de ces villes passent en 4*4 à vitres teintées. Aucun agent n’est là pour faire remarquer cela. Et le malheur se loge à la même enseigne que nous.

Néanmoins je crie halte ! Tout un chacun circulant à pied ou même en engin motorisé doit y penser. Les égouts n’ont plus la mission première qu’ils devraient avoir chez nous. Ce sont maintenant des poubelles et guet-apens ! Alors que faire ? J’appelle les maires de toutes les villes du pays à prendre cela en considération. Faites couvrir et sécuriser tous les égouts du territoire. Faites-en le curage à chaque fois que cela est nécessaire ou bien ne prétendez pas à ce titre car vous n’en avez tout bonnement pas la calibre.

© Billy James RAYMOND


JO de Sotchi 2014, un vrai défi pour Moscou !

Crédit photo: rfi.fr
Crédit photo: rfi.fr

Pratiquement le démarrage des JO d’hiver de Sotchi est pour ce vendredi 7 février. Jeux qui se tiendront jusqu’au 23 février prochain. A l’approche de ces jeux, le débat sur la sécurité est très serré. Moscou devra donc se montrer à la hauteur. C’est un vrai défi à relever face à tous les enjeux. Que faut-il penser alors ?

Quid ces JO ?
Les derniers préparatifs sont en cours d’exécution pour la réalisation des 22 olympiades d’hiver à Sotchi. Les délégations se préparent à arriver mais les tractations continuent parallèlement. Ces jeux d’hiver auront couté 37 milliards d’euros (les plus chers de l’histoire des JO.) Le parc olympique et bien d’autres infrastructures sont au rendez-vous pour ces JO.

Mais la question ne reste pas là. Il faut une sécurité de haut niveau pour que ces JO se passent bien. Surtout certaines craintes pèsent énormément après les deux attentats de décembre dernier à Volgograd. Mais tout de même les JO devraient avoir lieu. C’est pourquoi des dizaines de milliers de policiers et militaires, des caméras de surveillance (1 400), un système de sécurité safeCity acheté à Israël… sont mis en place pour assurer la sécurité.

Ce qu’il faut comprendre.

Même s’il s’agit de JO, de festivités sportives il est essentiel de noter que c’est avant tout une question de politique. En effet, c’est l’image même du pays qui est en jeu. Moscou doit prouver qu’il est capable d’assurer la sécurité de tous les participants. C’est en ce sens que, par rapport à la sécurité, le responsable russe du service fédérale de sécurité, Alexeï Lavrichtchev, a déclaré récemment : «Toutes les menaces potentielles ont été examinées pour garantir la sécurité des Jeux et nous sommes prêts à faire face à tous les défis concernant la sécurité », cite par l’agence Interfax. V. Poutine veut vendre de belles images à travers ces jeux.

Il faut comprendre aussi que les rivalités entre l’Occident et la Russie n’ont pas radicalement pris fin. La fierté russe doit primer selon Moscou. On peut voir les questions de rivalités à travers les décisions des pays comme les Etats-Unis et la France. Le Pentagone déploiera un important dispositif de sécurité pour intervenir au cas où il y aurait des complications. Et ainsi rapatrier ses ressortissants. Quant à Paris, ce sont des agents de la police et de la gendarmerie qui seront déployés pour sécuriser les athlètes du pays.

Il y a de quoi se dire que les rivalités et la prudence se jouent encore entre ces géants de la scène politico-diplomatique mondiale. Surtout que Washington a déjà offert son soutien à Moscou au moins deux fois pour aider à sécuriser les jeux et que ce dernier n’a pas réagi. Mais le responsable du FSB, affirme que des relations sont établis avec les services spéciaux de près de 80 délégations. Ces jeux devront bien se passer.

Par rapport à l’histoire de la Russie, Moscou devrait être à même à mon avis de bien relever ce défi de sécurité lors de ces jeux. Ce, non seulement pour l’image du pays qui a encore tout son poids sur la scène internationale. Mais encore et surtout pour le grand bonheur des fans du sport. En attendant, c’est à Moscou de le relever quant à nous, on attend du beau spectacle…

© Billy James RAYMOND


Un peuple qui chante en toutes circonstances !

crédit photo: Bonzouti.com
crédit photo: Bonzouti.com

Je vous peins dans la majorité de mes billets sur Haïti des images d’un pays plutôt sinistre. Mais vous savez quoi ? Dans cette merveille de l’archipel des Antilles, il y a aussi des choses d’un extrême humour. C’est peut être un secret de polichinelle. Le peuple haïtien c’est un peuple qui chante en toutes circonstances. En tant que fils d’Haïti. Je vous mets au parfum…


Vous l’avez probablement remarqué. Quand on arrive en Haïti, il y a des difficultés à n’en plus finir, certes. Mais on découvre un peuple extraordinaire. Un peuple qui résiste malgré ses innombrables difficultés et qui croit et veut espérer. Et les Haïtiens sont un peuple créatif. La créativité de ce peuple est palpable à travers son art et sa culture, les moyens qu’il invente pour survivre et ce que ces îliens aiment beaucoup : c’est chanter.

Chanter pour l’Haïtien est quelque chose d’inexplicable. Je vous dis vrai. Le chant exalte quelque part notre peuple. Toutes catégories confondues les Haïtiens chantent. D’où nous vient notre inspiration ? C’est la grande question, mais l’essentiel est que nous sommes inspirés et nos sources sont diverses.

Dans mes expériences à la campagne et dans les villes, j’ai rencontré des gens qui travaillent dans des champs sous un soleil de plomb et malgré tout qui chantent. Des gens à la rivière pour faire la lessive qui chantent. Des gens qui chantent en faisant le ménage. Dans leurs petites boutiques, au marché, dans les rues, dans les magasins, des mendiants partout ce sont toujours des refrains d’un air réconfortant…bref, on entend constamment ce peuple chanter.

On chante sa misère, ses craintes, ses déboires, ses joies, ses tristesses, ses peines, son optimisme, son espoir tout comme son désespoir… On chante pour se divertir et ainsi chasser quelques idées insupportables. On chante pour attirer sur soi le regard favorable du Bon Dieu. On chante pour se raconter et s’encourager. On chante ses aventures, ses conquêtes, sa fierté, sa beauté.

Dans les chansons on trouve du réconfort, de la vigueur, de la confiance, de la consistance… On oublie peine et tracas du quotidien. Même si c’est pendant un instant. D’après ce qui est répandu dans le pays, à l’époque de l’esclavage, nos ancêtres chantaient et cela nous serait resté comme héritage. Ce n’est pas mauvais à mon avis, c’est un bel héritage.

Chanter nous permet de nous défouler. Mais de nous remplir aussi de nouvelles choses. C’est comme une voiture qui fait le plein. Même si on chante pour se défouler ou laisser dégager quelques fardeaux, à la fin on se rend compte que l’on acquiert de bien de belles choses. Des fois on n’a que ses chansons comme accompagnateur. Chose admirable et profonde aussi.

Personnellement, je me souviens que chanter m’a permis bien des fois de trouver une idée géniale. Cela m’a réconforté et m’a aidé à passer d’une certaine passivité à une conscience effective d’une situation donnée. On n’a pas besoin d’être artiste pour chanter,  ce qui importe, c’est l’ampleur des émotions qui nous traversent lorsque l’on se laisse aller à chanter.


Forum économique de Davos 2014, que faut-il en retenir ?

Crédit photo: newscontent.cctv.com
Crédit photo: newscontent.cctv.com

Les patrons du monde de la finance et de la politique se sont réunis à Davos (Suisse) pour leur 44e sommet la semaine dernière. Un sommet qui, selon toute vraisemblance, a donné lieu d’espérer. Les attentes, les perspectives, les doutes et les craintes ont encore fait grand débat. Etant donné que l’économie c’est ma grande passion, j’ai décidé de vous faire un compte rendu de ce qui s’est passé lors de cette rencontre.

D’emblée, précisons que ce sommet s’est déroulé sous le thème : « Remodeler le monde». Contrairement aux dernières années où le libéralisme y était exulté avec effervescence, cette année il y a eu comme un retour à l’idée première de cet évènement. A savoir que c’est un lieu d’échange pouvant permettre de cogiter sur les tares causées par le système libéral afin d’y apporter des solutions. D’ailleurs le message du pape François à cette occasion a été : « Il faut que la richesse serve le monde, pas qu’il soit gouverné par elle.»

Il faut dire qu’il y a eu à Davos une lueur d’espoir quant à la reprise économique. Les experts se sont montrés plus ou moins optimistes. On se souvient que depuis la crise des subprimes l’économie mondiale peine à se relever. Le chômage fait des dégâts partout. Mais cet optimisme selon les experts est à prendre avec prudence. Il y a les inégalités qui font obstacle à la reprise.

D’un autre côté il y a toujours ce doute persistant par rapport aux marchés financiers. Même si les patrons des grandes banques notamment américaines ont voulu apaiser la tension. Ils se veulent plus rassurants quant aux risques des marchés financiers. Sur ce point ils ont donné la garantie que le travail de régulation se fait.

Les inquiétudes, c’est essentiellement par rapport à la croissance en Europe. D’ailleurs le patron de Total pense que l’Europe doit refonder son modèle économique. Les experts pensent qu’il y a encore nécessité de réduire le déficit, de lutter contre le chômage, particulièrement des jeunes, etc.

Mais il y a surtout des inquiétudes concernant le retournement de la croissance dans les pays émergents. Après une décennie fabuleuse, ceux-ci apparaissent fragiles et menacés par la sortie massive des capitaux qui semblent en train de repartir aussi vite qu’ils sont entrés. Malgré un taux de croissance variant entre 5 % et 7,7 % dans ces pays, mais ces niveaux sont insuffisants pour assurer la stabilité de ces pays. Il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Les inquiétudes s’expriment aussi par rapport aux nouvelles technologies qui font la course à l’homme. Le patron de Google Eric Schmidt a parlé d’un dilemme « homme-machine » dont l’homme doit nécessaire être vainqueur. Et aussi concernant la dévalorisation des classes moyennes.

Néanmoins après ce sommet les dirigeants politiques du monde devraient prendre des mesures drastiques pour apporter des réponses concrètes. Après tout il sera toujours question de ce même système capitaliste générateur de crises non ? N’est-ce pas les crises qui font sa force ? Quant à nous , il ne nous reste l’ espoir que les prévisions de croissance soient effectives.

D’ici là la vie continue…

© Billy James RAYMOND