Hommage à Marie-Antoinette Moise

16 mars 2015

Hommage à Marie-Antoinette Moise

Crédit photo: Billy
Crédit photo: Billy

Grand-mère, tu comptais tellement pour moi et voilà tu es partie sans même pouvoir me dire au revoir. Tu nous as laissés à une date à laquelle on ne s’attendait pas. On espérait tellement pouvoir jouir de ta présence, mais la vie en a décidé autrement.

A ton départ, je réalise une autrefois que perdre un être cher est très dur. Néanmoins, on ne peut s’empêcher d’accepter la mort quand elle frappe impitoyablement. Ne dit-on pas de la mort qu’elle est une cité où personne ne sortira vivant ? Malheureusement, ses sanglantes flèches ont atteint grand-mère à l’âge de 88 ans. Je n’espérais pas un départ sitôt en dépit du fait qu’à cet âge en Haïti on est déjà sûr d’un départ imminent…

Ce que tu étais à mes yeux

Pour avoir été élevé sous tes directives, je te connaissais presque par cœur. En toi je voyais l’exemple d’une femme courageuse. Toute seule tu as pu élever tes deux filles comme c’est le cas de beaucoup de mamans en Ayiti. Tu les as éduquées et conduites dans la bonne direction et elles en sont fières. « Ou se te yon fanm vanyan ou merite anpil respè. » Tu étais un exemple pour toute ta communauté.

Tu as été une femme affectueuse. Tu as montré de l’affection pour tes enfants, tes petits-enfants, les gens de ta famille et de ta communauté. Ton amour s’est manifesté de diverses manières. Tu nous aimais tellement que tu nous donnais incessamment de bons conseils. Des conseils pour notre bien et celui de toute ta communauté.

Je me demande comment je vais vivre sans toi. Tu te faisais toujours du souci pour l’avenir de tes petits enfants. Chaque soir, t’étais toujours la dernière à aller te coucher espérant que je passerai te voir. Quand je faisais une bêtise, ta façon de me punir traduisait l’immense cœur que t’avais mamie. Tu m’as appris beaucoup de choses, dont l’esprit de partage qui est en moi aujourd’hui. Mais tu es partie. Malgré tes 88 ans, j’espérais pouvoir passer d’autres merveilleux jours avec toi.

Mamie, tu nous manqueras toujours. Tant que nous serons sur cette terre, nous nous rappellerons toujours la grandeur de ta personne. Merci de nous avoir aimés et gâtés. Nous te porterons toujours dans nos cœurs. Tes souvenirs seront toujours une source d’encouragement pour chacun de tes enfants et petits-enfants. Nos pleurs et notre chagrin se disperseront, car nous savons que tu es partie en paix vers ta demeure. Va en paix et que la terre te soit légère. Nous t’aimerons toujours.

 

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Commentaires

Richard Kouassi
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Je crois que là où elle est ta mamie est fière de cet hommage. Tu as su mêler la poésie à tes sentiments. Cela a eu pour effet de nous faire partager ta sincérité dans tes écrits. Chez moi en Côte d'Ivoire on dit "Yako" pour le départ et non la mort de ta mamie.

billy
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Merci Richard. "Yako" a mamie