Haïti, la crainte du pire est-elle à venir?

8 février 2015

Haïti, la crainte du pire est-elle à venir?

crédit photo:pixabay.com
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Les dernières évolutions de l’actualité en Haïti sèment davantage de doute quant à l’avenir proche du pays.  On se rappelle un ensemble d’évènements assez récents qui n’ont fait que déstabiliser le pays davantage. Après la caducité du parlement survenue le 12 janvier dernier, la situation au pays est de plus en plus inquiétante. Les manifestations anti gouvernementales ne font que se multiplier de semaines en semaines. En plus, il y a aussi lieu de mentionner la grève des enseignants des écoles publiques qui empêchent à des milliers d’écoliers d’assister aux cours. Et plus récemment encore la grève et  les manifestations contre le prix de l’essence la semaine dernière. Auxquelles  manifestations se sont joints  des étudiants de plusieurs facultés de l’Université d’Etat D’Haïti.

Tout cela vient s’ajouter au lot des gros paquets de difficultés et d’angoisse qui tourmentent notre Haïti. Je ne veux pas en rester là.  Ce lundi et après demain mardi est encore annoncée une grevé contre le prix de l’essence. Certainement, la réduction d’à peine 9% n’a visiblement pas arrangé l’affaire. Je ne saurais ne pas souligner aussi la corruption flagrante qui fait bon ménage avec l’administration publique.  Face à tout cela des défis attendent l’équipe gouvernementale dirigée par le premier ministre Evans Paul. Les plus grands défis sont à mon avis la stabilisation du pays, la création d’un climat propice à la réalisation d’élections à tous les niveaux. C’est-à-dire des élections locales, législatives et présidentielles. Et c’est là le plus grand défi la réalisation de ces élections démocratiques, libres, sérieuses. Une dure et lourde responsabilité…

Le déroulement de la situation laisse-t-il entrevoir un dénouement propice pour l’avenir du pays ? Faut-il espérer que le peuple haïtien sortira voter comme il se doit ? Ce qui voudra dire que le gouvernement aura réussi à gagner la confiance de la population. Ou encore ces élections auront-elles lieu avec cette administration ou pas ? Bref, faut-il craindre le pire pour notre chère Haïti ? La terre qui m’a vu naitre et grandir continue malheureusement de faire « la mauvaise  Une » dans les journaux. La terre dont beaucoup d’Haïtiens disent aimer d’un amour profond et sincère.

Que comprendre ?

               Certes la situation est grandement préoccupante pour notre Haïti. Mais que comprendre ?  Au fait, actuellement la communauté internationale donne encore un avis favorable à l’administration Martelly-Paul. Les deux têtes qui mènent l’exécutif.  Cela est très important pour le gouvernement quant à la question du financement pour la réalisation des élections. Mais cette communauté internationale est accusée par plus d’uns d’être pour beaucoup dans le mal que subit le pays. Mais il n’est pas un secret pour personne que son influence en Haïti est de mise encore pour un bon bout de temps. Cette communauté internationale a sa force de stabilisation depuis 2 004 la MINUSTHA au pays. Elle finance notre budget à plus de 50%. Elle dicte ses lois à nos dirigeants et ces derniers doivent se plier. On se souvient de 2004 après le départ d’Aristide, c’était l’international. C’est l’omniprésent.

A bien observer la vie chère, la misère frappe la population de plein fouet. Malgré tout la vie quotidienne poursuit son cours tant mieux que mal. Cependant les manifestations qui finissent toujours très mal avec l’utilisation de gaz lacrymogène et autres font peur. Il revient donc au gouvernement qui est critiqué ici et là de relever ces défis. Mais dans tout cela la conscience nationale doit-elle être absente ? Cette conscience qu’on est si souvent invitée à prendre. A la fois la communauté internationale, divers secteurs de la vie nationale, des enfants d’Haïti prêchent cette conscience nationale. N’est-elle pas déterminante pour éviter le pire ? Aujourd’hui notre pays est au bord du précipice. Haïti est comme un baril de poudre sur le feu. Il lui faut la réunion de ses enfants. Il lui faut entre autres l’union nationale, la conscience nationale et le dévouement de ses fils et filles pour éviter le pire. Haïtiens et Haïtiennes, sauvons Haïti.

© Billy

 

 

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