Coup d’œil sur la radiodiffusion en Haïti !

19 février 2014

Coup d’œil sur la radiodiffusion en Haïti !

Crédit photo: telerama.fr
Crédit photo: telerama.fr

En Haïti on compte plus de 200 stations de radios dont 50 à Port-au-Prince. Ce média a le mérite d’être considéré par plus d’un comme le plus populaire au pays. Néanmoins le nombre gigantesque de stations de radio chez nous traduit-il une vraie professionnalisation du journalisme au pays ? C’est la grande question qui me préoccupe.

Le média le plus branché au pays c’est la radio. A la maison, dans certaines entreprises, avec des appareils de téléphonie mobile, dans le transport public. Bref, partout à travers le territoire national les habitants écoutent la radio. Preuve que ce média s’est profondément ancré dans le quotidien des haïtiens.

 

C’est le CONATEL (Conseil nationale de télécommunications) qui est chargé de la réglementation des médias au pays. Donc, de la radiodiffusion. Cette dernière est réglementée par les articles 49 à 73 du décret-loi du 12 octobre 1977. Elle est divisée en trois catégories : radiodiffusion à caractère religieux, communautaire et éducatif – radiodiffusion d’État – radiodiffusion à caractère commercial.

 

On capte la radio pour tout ce qui a trait à l’information, à la formation, au divertissement etc. Comme c’est aussi le cas ailleurs. Les émissions favorites des auditeurs sont politiques et culturelles essentiellement. Mais comment faire le tri dans ce gros paquet de radios pour trouver ses programmes de prédilection ?

 

La bande FM n’a presque plus de fréquences disponibles pour émettre à Port-au-Prince. Mais en zappant on ne trouve pas trop de stations qui fonctionnent avec professionnalisme. Beaucoup de journalistes ne sont tout bonnement pas à la hauteur de leur fonction. Ils balancent n’importe quoi au micro sans tenir compte de l’auditoire qui les suit. C’est comme s’ils prenaient les auditeurs pour des cons.

 

Récemment je zappais et je suis tombé sur une émission sportive d’un journaliste qui a une audience assez importante. Je voulais m’informer. Ce journaliste, sans aucune crainte, informait les auditeurs sans méthodologie. Il mélangeait tout. Jusqu’à ce qu’il avoue qu’il avait oublié son « lap top ». De ce fait, ne peut apporter de précision. J’ai été ouf… Si je voulais relater des cas semblables à celui-là je n’aurais pas terminé.

Réflexions

Certes beaucoup de patrons veulent que leurs radios fonctionnent très bien. Je pense qu’il faut qu’ils investissent pour recruter de vrais professionnels. En plus, les écoles de journalisme doivent travailler pour former vrais professionnels du métier.Le souci de bien faire doit toujours les orienter. Car les acquis des générations précédentes pour le progrès de la radiodiffusion au pays doivent être bien utilisés. Le bon usage des TIC doivent permettre d’être plus efficace dans ce domaine. En ce sens le CONATEL et les patrons doivent travailler davantage pour plus d’efforts dans ce domaine.

© Billy James RAYMOND

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